Agenda
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Jeune public, Théâtre
In petto (interno)
In petto (interno), spectacle absurde et tragicomique à voir à partir de 5 ans, raconte les vies bancales de deux clowns musiciens errants.
Ces clowns musiciens souhaitent présenter leurs morceaux de musique au public, aussi malmenés qu’ils soient par leurs maladresses, leur environnement ou leurs accessoires désarticulés. La charrette qui les abrite, à la fois logis, loge et promontoire, est en équilibre instable sur l’axe unique de ses deux roues. Elle bascule sans cesse, les balance d’un côté à l’autre, elle les fauche, les expulse et les tourmente. Ils y grimpent, se servant d’un escalier bancal fait de leurs valises amoncelées.
Les musiciens célestes sauveront le spectacle en jouant bon gré mal gré leur valse délicate, pour deux ukulélés. Ils trouvent, là, dans un moment suspendu, un compromis, un équilibre précaire, une solution salutaire qui leur permet de poursuivre la route, le chemin de leur vie.On a retrouvé le talent de la compagnie Okidok, leurs acrobaties loufoques, leur langage corporel, l’ukulélé, les mimes, leurs improvisations et leurs maladresses clownesques. Une folie singulière qui séduit toujours et qui emmène le public.
Le Soir -
Jeune public, Théâtre
POp!
Quand on arrive dans le monde, on n’y connait rien, on doit tout découvrir ! Apprivoiser son corps, se confronter à son image et se construire une identité. Quelle porte faut-il ouvrir, quelle couleur choisir, quel vêtement porter ? Qui veut-on devenir ? Comment se définir sans être rangé.e dans une case ou finir dans un tiroir étriqué ? Et que faire lorsque son propre reflet décide de s’en mêler ?
Tels sont les tiraillements et les interrogations du personnage, une sorte de poupée asexuée qui émerge d’une armoire et découvre qu’elle est vivante. Se confrontant ensuite à son image dans le miroir, celle-ci finira par s’incarner sous forme d’un double en tous points identique, mais dont la volonté s’avèrera être parfois divergente de la sienne. Mais comment faire quand votre reflet ne vous suit pas ? Ou quand votre être semble se séparer en deux entités distinctes ? Les désirs conflictuels internes du protagoniste prendront ainsi vie sur le plateau, le poussant à choisir ou à s’assumer face à la pression sociale.
Un spectacle visuel à voir à partir de 6 ans.Mime et complicité sont au rendez-vous de ce spectacle visuel qui joue sur les contrastes et le comique à répétition dans un registre clownesque où claquent les portes, où s’ouvrent les tiroirs, où se déploient des bras inattendus au sortir d’une armoire pleine de ressources mais aussi de cravates, de chaussettes dépareillées, de soutiens gorge ou de robes de bal. De quoi se déguiser à l’infini, devenir l’autre et se jouer des apparences pour désarçonner les spectateurs.
Laurence Bertels, La Libre Belgique
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Théâtre
Les portes du Néant
La Résidence des Champs fleuris n’est plus que l’ombre d’elle-même. Cet immeuble à appartements, autrefois prestigieux, n’abrite plus que quelques propriétaires, outre la concierge, Mme Garibaldi : les sœurs Verlaine, Mathilde et Félicie, le colonel à la retraite Gérard Manfroy et le couple Dormeur-Duval. Ce dernier couple a acheté tous les appartements restants, au fur et à mesure que partaient leurs occupants.
Mais depuis quelques semaines, de nouveaux venus s’installent. Ces derniers ne sont cependant pas vus d’un bon œil par les anciens. C’est que les Dormeur-Duval louent les logements vides à ce qu’on peut appeler des marginaux : un repris de justice, porteur d’un bracelet électronique ; une junkie ; un sdf ; un gourou auto-proclamé voyant et une échappée de l’asile.
Mais quel plan machiavélique les Dormeur-Duval fomentent-ils ?
« Les portes du Néant » est la dernière création originale des Joyeux Larrons, troupe du Centre culturel Le Totem. Les 12 comédiens ont été assistés par Christian Schandeler pour l’écriture et par Anne-Sophie Krier, de l’Ananas Givré, pour la mise-en-scène.
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Théâtre
Les dragons
Le dragon a entre treize et dix-huit ans. Il ressemble aux enfants normaux. Il est comme tout le monde mais tout le monde a décidé qu’il était différent. Il croit qu’il est seul au monde parce qu’on ne lui a pas dit qu’il y avait sur terre d’autres dragons. En réalité, ils sont légion.
Horizon+, hôpital psychiatrique pour adolescents. Un centre bien caché du monde normal. C’est là qu’atterrit, sur décision de justice, un jeune garçon en colère. Il a 15 ans. L’âge où la vie commence.
Hospitalisée, elle aussi, Colette veut mourir. Peu importe. Il va la sauver. Et elle le sauvera aussi.
Mais souvent, écrivait Steinbeck dans Des Souris et des Hommes, les plans les mieux conçus ne se réalisent pas…Les dragons est écrit à partir de vraies et belles rencontres. Jérôme Colin – animateur à la RTBf et auteur du Champ de Bataille – y parle du surgissement de l’amour dans nos vies. Et dresse le portrait d’une jeunesse exclue, mais qui sait rester tendre et solidaire à l’égard d’elle-même.
Le risque d’être déçu est connu mais souvent couru tant la tentation est grande de découvrir l’adaptation à l’écran ou à la scène d’un roman apprécié. Suite au succès des Dragons, le deuxième roman du journaliste à la RTBF Jérôme Colin, nombreux seront ceux qui franchiront le seuil [d’une salle] pour retrouver le jeune crâneur Jérôme, pour se frotter à nouveau à ce texte bouleversant et incisif qui s’ouvre en fausse banalité pour vous cueillir ensuite au creux de l’émotion et vous plonger dans l’abîme de l’adolescence, là où se jouent les drames de l’existence.
(Laurence Bertesl, La Libre Belgique)